N'écris pas, Je suis triste et je voudrais m'éteindre, Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre, Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau. N'écris pas, N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes, Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais. Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais. N'écris pas, Je te crains, j'ai peur de ma mémoire, Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent. Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire, Une chère écriture est un portrait vivant. N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire. Il semble que ta voix les répand sur mon coeur, Que je les vois briller à travers ton sourire, Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur. N'écris pas. N'écris pas, N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes, Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais, Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
D'après le poème de Marceline Desbordes-Valmore
Tu as pris peur, Tes bras se sont refermés Me promettant de ne jamais m'oublier, Mais entre l'envie et la crainte de mal faire Tu refuses jusqu'à mon insolente tentation De partager ce qui faisait ce corps à corps Nos coeurs liés malgré tout. Mais il en fut si bon Peut-être que ton ami t'as murmuré l'oubli Celui qui ennemi s'est faitRivale, je suis devenuede tes absences récurrentes Je n'ai pas la volonté de te convaincre car celle qui te tientn'est autre que ta certitude de mon inaptitude A ne partager que le corps Les illusions sont belles Elles nous enferment et nous mentent. Nos appels respectifs nous malmènent à l'approche de cet été prometteur. Jeu dangereux que de s'accrocherà cet arbre qui m'a vu dénudée, Couchée dans tes bras pudiques. Souvenir tendre et intemporel, aujourd'hui passé. Je me vois me reprocher mon envie de convoler vers ce désir qui m'anime, mais que seule derrière l'écran je n'ose vivre au réel. Je n'en suis plus capable mon idéal s'est enfermé dans des touches d'un clavier. Je serai là ...pour moi peut-être Ton eau à été salvatrice Mais le terrain aride qui se présente à moi, Me plonge dans l'évidencede ton absence, de ton refus, de tes pleurs quand tes mains me côtoient... Ta bouche n'a plus le même goût, car elle ment pour mieux te protéger Tes mains n'ont plus le même impact, car elles auront cette retenue qui ne laisse pas de doute. Ce qui a été n'est plus, ne sera plus Le désir est sublimé par la force de cette envie d'être au plus près de ton âme, de ton coeur... Sans être mien, tu m'as offert bien plus que quelques instants érotiques. Ta tendresse et ta chaleur m'ont faite un temps croire que le bonheur était là La complexité d'une telle réalité est au bout de nos doigts. Au bout d'un souffle, d'une retenue Gardienne d'une faille,que je ne chercherai plus à caresser. Je n'embrasserai plus cette naïveté de me croire libre,comme tu semblais tant l'être. Je me suis trompée! Gâchis émotionnel qui n'est que le témoinde l'incapacité à voir ce que tu sembles être Un homme plus que fragile... Solitaire pour mieux se taire car le langage du corps a trahi celui du coeur.. Protège toi... Protect me... Je ne saurai que te laisser la liberté de traîner ta fissure sur des chemins bien moins bouleversants Mais ne me demande pas de prendre soin de ton besoin d'être aimé... Je ne suis plus celle là Je n'en serai pas apte Tu me l'as souvent répété. Tu as sans doute raison
Douce envie que de t'em-brasser de mes bras Suavement je t'embrasserai de mes lèvres et m'allongerai doucement dans ton ciel Une ouverture Que d'une caresse tu saisirais Te plongeant dans mon désir Comme un voleur de plaisir Je feindrai de ne pas cèder, Pour que ton envie se fasse tension Mais ma résistance serait obsolètetant le désir de voir ton envie me faitvoyager ... Corps à corps qu'un interdit à scellé Celui d'un homme, caressant sa corde sensible... Qu'il était trop tôt de faire vibrer. Pour toi qui lis ce qui n'est pas écrit... Cello
Moi la nuit je repense au soleil Et je rêve de cures de sommeil Tous ces charmes semblent trop pareils Vus de là-haut
Oui, la nuit je passe sous les murailles Et j'entends le vent des Cornouailles Et pourtant je la suis vaille que vaille L'aurais-je dans la peau?
Car la nuit je mange Une fille aux cheveux oranges Qui me dit "T'es beau" Moi, moi, moi, moi je ne la crois pas trop Visage pâle et nom d'animal Moi la nuit je repense au soleil Et je vide toutes les bouteilles Je détruis les chambres des hôtels Là-haut, là-haut
Oui la nuit je longe les falaises Je voyage au gré de mes malaises Et je nage dans un champ de fraise L'aurais-je dans la peau..
Car la nuit je mange Une fille aux cheveux oranges Qui me dit "T'es beau" Moi, moi, moi, moi je ne la crois pas trop Visage pâle et nom d'animal Moi la nuit je repense au soleil Comme un disque, un disque qui se raye Je m'enfuis par monts, vaux et merveilles Là-haut, là-haut
Puisque tournent sa langue et la mienne Et que tournent ma langue et la sienne Chaque jour d'une longue, d'une longue semaine L'aurais-je dans la peau
Car la nuit je mange Une fille aux cheveux oranges Qui me dit "T'es beau" Moi, moi, moi, moi je ne la crois pas trop Visage pâle et nom d'animal
Crois moi toujours quand je te dis que tu es beau....
En cette journée où les petites têtes bouclées viennent souhaiter la fête des mamans... j ai une pensée particulière pour tous ces enfants qui n en ont plus J en ai fait partie dans mes premières années de jeune enfant, et même si j avais une maman de cœur, je ne sais pas quel goût avait cette journée pour moi... tiens? question?
Ce n'est pas parce que c'est difficile que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas que c'est difficile...
Bertrand RUSSEL Mon amitié à Christine Dusong qui au travers de sa plume a rectifié mon texte Elle saura bien mieux vous poser ses mots sur sa passion, l' écritoi-re(son site)
Je me suis faite avoir par mon diable,
Ennemi qu'il faut apprivoiser
Mais comment ne pas retomber dans son piège,
Garder cette distance avec soi,
et lui faire croire que je suis plus retorse
Que ne l'est sa totale volonté
De me voir dans ses filets.
Il y a trop de temps que cela dure
Je pensais enfin m'être libérée
mais en un instant il me rappelle à lui,
J'obéis!
Ne pouvant lui résister,
Ma tétanie m'obligeant à l'écouter avec droiture
Le suivant comme une fidèle à l'abandon.
Je n'ai plus de contrôle
Plus rien n'a su me faire tenir mon cap,
Celui de ne pas être ce marin
Écoutant la douce sirène
Qui veut le noyer.
Je l'ai écoutée
J'ai échoué,
telle une baleine sur une plage,
En pleurs...
Me fallait-il cette piqûre de rappel
Pour me rendre attentive
A la vraie nature de ce combat
A mener contre moi, contre mon démon,
Avec cette part qui dit vouloir avancer.
Il parait que je peux avoir le contrôle
Reprendre ce pouvoir que j'ai perdu...
Je pensais pourtant l'avoir laissé émerger!
Je n'ai su me surpasser.
Ma confiance en moi a été malmenée depuis si longtemps.
Peu de gens ont su m' entrouvrir à ma réalité...
Mais, est-ce du dessein de l'autre ou simplement du mien?
Le regard qu'on me renvoie a souvent raisonné comme une claque,
Tant le mien était à l'opposé de ce que l'on pouvait percevoir de moi.
tantôt glaciale alors que je bouillonnais de cette chaleur enivrante ;
tantôt chaudement charmeuse, mais mes yeux pleuraient mon dénigrement intérieur.
J'ai construit ma personne sur ce décalage qui me poursuit.
Trouver un équilibre,
L'harmonie qui me donnerait enfin le courage de me dépasser, Non pas me surpasser, car je n'en suis que capable pour les autres ;
Réclamer cette part de moi qui a été oubliée, bafouée...
Trop longtemps j'ai vécu à côté de celle qui me pousse à
l'oublier,
la rejeter
n'osant pas....
Par crainte de déplaire,
La phobie de décevoir,
Ne paraître que dénuée d'intérêt.
Samedi Je n'ai pas pu faire ce pas vers l'autre Me retrouver face à des inconnus
Je me suis repliée. Mon isolement à été mon triste refuge.
J'en ai été plus qu'anéantie
Mon jugement à été sans appel :
<<Incapable!>>
Me rendant à l'évidence de mon minable sort
Celui d'une femme n'ayant aucune résistance,
Ma dureté m'a saccagée.
Mes pleurs incessants n'ont arrosé que cette intime douleur
La faisant grandir, s'épanouir.
Mon jardin intérieur, dévasté, est à repenser
(Il parait que jardiner détend
et rallonge son espérance de vie).
Je n'en demande pas tant!
J'ai laissé passer la journée,
Mes montagnes se déplacent de jour en jour,
Laissant trace de ce chantier
Il faut panser, s'en remettre...
Il n'y a pas meilleur que le temps pour cela :
Lâcher prise et relativiser.
Il faut dire que la béquille était là :
Je sais maintenant ce qui mine ma force,
Ce qui enraie ce disque qui ne demande que de pouvoir jouer sa mélodie
L'affronter ou l'apprivoiser....
J'ai une peur panique de me retrouver face à cette vulnérabilité
(il n'y a pas d'autres mots quand on se retrouve à nu)!
Je sais que cela fera mal.
Je sens que j'ose à peine le regarder en face mon diabolique!
L'oublier serait bien plus simple ;
cela m'obligerait à accepter ma médiocrité...
Ainsi je renoncerais à ce pacte qui, depuis deux ans,
Me lie à ma reconquête, cette part échappée depuis toujours.
Laisser naitre cette autre
Car le jour où j'aurai pris ma place,
Plus rien ne m'arrêtera!
Aurais-je peur d'être trop géniale
Cela peut paraître prétentieux,
Mais il n'en est rien...
Ou alors mon ego surdimensionné aurait-il la trouille?
Etre en face d'une nouille peut être très désagréable. Mon paradoxe!
Il ne reste que le constat d'un chemin bien complexe,
Entre mes désirs, mes attentes, et la réalité qui me plaque au sol.
Gérer mes émotions et retrouver le contrôle de ce qui m'échappe,
Oser etre soi et prendre confiance
Assumer et se confronter à l'autre
sans pudeur, sans retenues,
Un monde où la spontanéité émergerait tout simplement.
Voilà ce qui me reste à travailler...
Mais reprendre le contrôle n'est ce pas tout bonnement un leurre?
Voilà un bail que je n'ai pas laissé place à mes mots, et revenir ici sans autre explication que "désolée, je n'avais pas le temps" est d'une futilité.
Peut-être trouverez-vous cela même irrespectueux!
Il y a aurait trop de choses à raconter, mais une seule retient mon attention , mon break, mon hospitalisation, les chaises d'art de mon psy (car j'y retourne), la renaissance de cette courtisane que j'aime être, mon envie de m'assumer, ma peur irrationnelle de décevoir, ma prise de conscience de mon isolement qui n'a fait que laisser place à un mur où le virtuel a pris toute une part de ma vie? Non, rien de cela aujourd'hui.
La seule réflexion que j'ai envie de poser ici, est la place du temps que je prends pour moi.
Cela peut paraître égoïste, ou dérisoire face à tout le remue-ménage que j'ai subi ces dernières semaines.
Et bien que cela soit.... j'assume ce temps volé à mes enfants!
Je fais partie de ces mères qui ont fait un point d'honneur d'être parfaite et de tenir leur rôle en total sacrifice de soi, un peu comme le modèle qui m'a précédée et qui le tien toujours! ---->MA MAMAN !
Arf, je n'en ai que trop peu parlé, mais je pense ne jamais avoir pris conscience de sa valeur à mes yeux, jusqu'à cet hiver, enfin je viens seulement de m'en rendre compte ( billet de décembre 2012)
Ma maman est née durant la seconde guerre mondiale.... oula ça décoiffe!
Une femme qui a vécu le pain noir, le lavage de linge au lavoir été comme hiver ( glagla!), qui me contait comment elle fabriquait ses serviettes hygiéniques en coton, les faisant sécher au grenier et les ébouillantaient une fois la période menstruelle passée (beurk!).
Une petite fille, cadette de trois enfants et qui faisait la joie de son père.
Elle a vécu après ce temps bien rude, la période faste de l'être humain, où la machine à laver, la télévision, les voyages dans la péninsule arabe (car mon père était contre-maître sur de grands chantiers ( d'ailleurs si la Tour Montparnasse s'écroule.... c'est qu'il n'avait pas du faire son taf correctement... enfin maintenant il doit y avoir prescription! )) ont fait irruption dans sa vie.
Ma maman a pu vivre la vie de rêve et faisait ce qu'on attendait d'une femme en ce temps là: LA FEMME AU FOYER Elle prenait soin de sa demeure, de son enfant, organisait la vie de famille et préparait le souper des siens au retour du mari.
Son luxe hormis de rouler en DS (la voiture du Président!) étant de ne pas avoir besoin de travailler, et de partir en vacances une fois l'an sur les plages de la mer méditerranée, pour se dorer au soleil! Vive le bronzage d'été qui lui rendait la peau satinée!
Un véritable canon ma maman! Certes un petit ventre en trop mais de belles jambes, une élégante poitrine, un maquillage discret, des tenues toujours très stylées!
Je ne l'ai jamais entendue se plaindre.... de douleurs que trop peu, le médecin on ne le courait pas comme aujourd'hui au moindre rhume ( moi non plus d'ailleurs, il faut attendre une blinde dans son cabinet et le temps je n'en ai pas pour attendre. A vrai dire je déteste attendre!).
Ma maman est aussi une travailleuse hors pair ( comme son mari d'ailleurs!).
Outre la grande maison qu'elle tenait impeccablement, deux jardins à s'occuper ( le potager nous servait sur toute l'année... conserves, confitures, gelées, compotes, congelo!), une journée a aider sa soeur mariée à un agriculteur, une autre à aider son autre soeur qui tenait une pension de famille, elle n'avait de temps que pour les autres.
Pas une lessive de retard, pas une poussière traînante, ni de vaisselle dans l'évier, des plantes à gogo à arroser les soirs d'été, et celle de l'intérieur qui n'attendaient pas de mourir.... maman à la main verte!
Bref une femme parfaite, telle qu'on l'avait prédisposée.
Le modèle est complexe a surpasser vu qu'il incarne la Wonder Woman qui elle, arborait déjà le shorty sexy et moulant.... un brin vulgaire avec son décolleté plongeant celle-là!
Je suis donc arrivée femme, dans les années 97.... la machine à laver, les tampons de diverses qualités, les plats surgelés en pagaille, vivant en appartement locatif, ramenant les confitures de mamans, les compotes de belle-maman, disant merci à celles-ci de préparer les petits pots de légumes pour mes enfants, en même temps qu'elles ramenaient les bassines de linge lavé, repassé!
Oui je disais... femmes parfaites!
Comment rivaliser avec mes quatre mioches qui défont ce que je tente de maintenir, à peine ma panière de linge vidée, on me la remplit à nouveau! Quand je tente d'inculquer à mes enfants la vénération des fruits et légumes, ils se régalent de lentilles préparées en conserve pleine de phtalates.
Quand je fais un gâteau pour leur goûter, il n'y en a que pour une fois (chez moi un cake durait une semaine!). Et tenter de ranger leur chambre? Un défit que j'ai laissé tomber, je ne fais que ramasser ( 5 objets pour 4 enfants----> faites le calcul, et multipliez le tout par 48 demi heures.... oui j'exagère la nuit ils dorment! j'abuse!) Quant à l'armoire, tenter d'avoir une pile de tee-shirt impeccablement alignée, posée et repassée est de l'ordre du surnaturel ! :-)
Je crois que c'est la guerre dans mes placards!
Mais pourquoi suis-je une mère défaillante à ce point? Ne suis je donc pas la fille de ma maman?
Est-ce tout simplement lié au modèle si parfait qu'était ma maman?
J'ai mis du temps à réaliser plusieurs choses...
Déjà moua.... là! Je ne suis pas née avec des fées qui m'ont lancée leurs palabres sur voix mielleuses de style : "oh une adorable petite ménagère rousse, serviable, disponible, et courtoise!"
Nonnnnn, je suis née dans les années 70, où toutes les facilités arrivaient dans les demeures françaises, où le travail certes avait sa place, mais où l'on portait en sa progéniture toutes les attentes non avouables de parents n'ayant pu faire des études, car celles-ci n'étaient réservées qu'à l'élite si ce n'est qu'aux bourgeois! On se souvient tous des tons admiratifs de ces voisins quand l'ouvrier expliquait que son fils faisait des études.... Après ma voisine a bien dit à mes parents qu'elle souhaitait adopter un enfant non pas à la l'assistance publique, car elle voulait un enfant INTELLIGENT...... ;-( Double défit, là!
Ma carrière était donc toute trouvée! écolière collégienne lycéenne étudiante travailleuse amoureuse mariée propriétaire mère de deux enfants ( au delà cela fait famille nombreuse.. et ne cadre plus avec le tableau parfait accrocher dans l'imaginaire des parents!)
L'enfant parfait quoi! C'est bien ce à quoi pouvaient prétendre mes parents non? Étant parfaits tous les deux!
ARfffff je dois être une rebelle... Je n'aime pas l'ordre des choses quand celui-ci s'impose à moi! J'aime me singulariser J'aime être autre, et ne pas ressembler au commun des mortels (ou le croire) J'aime savoir qui je suis avant de savoir quoi faire véritablement (cela à ses limites il a bien fallu entamer sa libération ! Cela m'a pris 16 ans! )
Mais je n'étais pas consciente de tout cela.
A vrai dire, avant 20 ans, je n'existais pas en tant que personne. Je ne connaissais que peu de choses de mes émotions, de mes idées, de ma personne. Je suivais aveuglement le processus qui m'avait porté jusque-là.
A 30 ans, j'avais la certitude d'être en décalage avec ce modèle parental, d'être différente d'eux, de ne pas leur ressembler pour un sous à ces travailleurs infatigables!
J'ai commencé ma révolution active, (ayant fait une overdose de cette perfection qui ne m'allait pas du tout à 16 ans. L'inconscient voulant libérer la réalité, mais qu'avais-je comme moyen pour le comprendre, moi l'ado procrastinatrice, sécheuse de cours de math ! ).
J'ai donc accepté d'être une mère différente, imparfaite, ou différemment parfaite.... les critères sont modulables, non? La panière de linge a commencé à oser traîner, apposée dans un coin de mon appartement quand maman venait me rendre visite. Bien sûr, maman me faisait remarquer qu'elle nous reluquait salement, mais j'osais imposer qu'elle ferait mon affaire plus tard. "Plus tard" laissant souvent maman prendre ce linge avec elle, je m'y suis opposée une, deux, trois fois... elle arrive toujours à piquer un truc à faire depuis.... c'est un peu aussi lui laisser sa place de maman, et mamie... toutes les excuses sont bonnes pour se justifier! ;-)
J'ai mis mon temps pour qu'elle m'accepte telle que je suis.... débordée par mes humeurs débordée par le bazar que génère ma propre descendance ! fatiguée anxieuse peut être fainéasse! Après tout!
Ce qui est drôle, c'est que ce modèle parental... on a beau vouloir s'y opposer, le rejeter, le contrecarrer. On n'y revient toujours malgré soi!
Un de mes paradoxes, (car je suis bourrée de paradoxes divers et variés) est que j'aime :
-voir ma maison ordonnée! -que l'on ne dîne pas tard, même à heure fixe -voir mon linge impeccablement rangé dans l'armoire, mais je déteste faire cela d'où cette guerre qui ne trouvera paix qu'une fois les marmots sorti du tiroir miné! -préparer une alimentation équilibrée et soutenir une organisation de dingue pour perdre des kg ce qui fait du bien à mon corps et mon esprit! -être à l'heure, (j'ai trop galèré en honte avec mes retards ) -voir des lits impeccablement faits.... ce qui fait sacrément moins zone dévastée!
JE NE SUIS PAS UNE WONDER WOMAN...... son short est trop petit!
Je travaille, Je gère ma famille seule Je procrastine (toujours!) J'aime traîner en tenue (légère....) de jour en jour.... J'aime m'ouvrir à tout ce qui s'appelle culture, sans faire de moi quelconque prétention en cette matière, J'aime découvrir ce qui fait l'autre, lire, écouter la musique J'aime me prélasser dans mon canapé.... regarder la télévision ou papoter sur tout ce qui est outil de communication! Je trouve mon compte dans l'asso, qui m'a bien permise d'avancer sur le chemin du handicap J'accompagne mon dernier en rééducation, et je dois penser à ne pas oublier les trois autres.... c'est le risque quand une difficulté monopolise toute l'attention parentale. Je gère la crise d'ado de mon grand (déjà 16 ans, ce petit?) Et bien sur, j'aime que ma maison soit vivable ; sol, toilettes, salle d'eau, cuisine et salon rangé, sans quoi je déprime... rien ne va!
Je suis donc loin d'être à jour avec ma panière de linge, ni avec les toiles d'araignées ( il parait qu'elles nous préservent des moustiques!), ni les plinthes qui n'ont pas intérêt à se plaindre !
Bref, je me permets même le luxe de laisser partir le petit dernier seul en taxi, car il me faut par moment ce temps de répit pour remettre la maison en adéquation potentielle avec mes exigences de femme imparfaite. Je me battrai pour ce droit au répit en laissant son rejeton partir comme cela en soin.... Je n'ai pas à culpabiliser.
C'est pourtant ce que l'image d'Epinal de WonderWoman tente de m'infliger!
Et bien, je dis
IMPARFAITE? oui ce mot est arrivé dans mon vocabulaire, il y a environ 10 ans!
Quand enfin j'ai réalisé: Que je ne pouvais pas être ma mère. Que tout ce qui la passionnait n'était que contraintes pour moi. Que sa vie, sa condition, n'était pas celle qui me faisait moi. Que le cordon était à rompre. Qu'il me fallait m'assumer telles que je suis. Que je pouvais être moi..... imparfaite, faisant comme je pouvais avec ce que j'avais, et qui me faisait.
J'ai bien inconsciemment tenté d'émerger, mais le poids de cette perfection pesait lourd sur mon épaule. J'ai donc été très bonne écolière, bonne collégienne, lycéenne moyenne étudiante à deux reprises amoureuse enceinte mariée (pour rectifier l'ordre des choses!) locataire emploi jeune maman de 3 enfants, divorcée emploi en CDI volage, en quête de l'homme parfait amoureuse mariée maman d'un 4ème enfant métisse séparée
Oui, le tableau a subi quelques retouches....
Et au final, ils l'ont bien accepter mon imperfection.... mes parents!
J'en viens donc à ce que je souhaitais aborder : prendre le temps de faire des choses pour soi.
Je sors d'une hospitalisation où cela m'est venue comme une évidence, car je n'en suis que rarement capable. A vrai dire, je n'y trouvais pas d'intérêt. Je volais du temps à mes enfants imparfaits! Je leur volais un espace qui pour moi devait se vivre en famille. Mais nous ne sommes pas censé vivre les même intérêts conjointement tout le temps.
Il me fait donc bon de sortir seule, le temps d'une journée, d'une soirée rien qu'à moi sans autre but que de me faire plaisir. Comme le suggérait ce psy, quand je m'interrogeai sur ma stupide solitude dans cette chambre d' hôtel où m'attendent soins et spa (qui au passage rendrait jaloux le petit short rouge), j'irai profiter du bar... jouant la femme fatale! Courtisane d'un autre temps m'irait à ravir.... l'assumerai je?
Autre plaisir que celui-ci....qui résonne en moi comme un défit!
Je vous en dirai plus en temps voulu!
En attendant, je me permets de continuer mon apprentissage , et de convoler dans l'univers que j'affectionne tant mais je délaisse souvent..... la lecture!