vendredi 28 décembre 2012

A sa trentième minute...

PERGOLESI
1710-1736
Stabat Mater
"Ces innovations valurent à Pergolési autant de louanges que de critiques. Ses admirateurs voyaient en lui l'idéal d'une nouvelle musique sacrée pleine de sensibilité, et, en effet, l'intensité de son invention mélodique préfigure les compositeurs du style classique.
Dans la "querelle des bouffons" qui opposait les partisans de la tragédie lyrique française traditionnelle à ceux du nouvel opéra italien, les progressistes (mené par Rousseau) firent de Pergolèse leur champion. Son nom devint synonyme de modernisme musical et le nombre d'oeuvres faussement attribuées à Pergolési dépassa bientôt celui de ces compositions authentiques."
Werner Pfister
Séquence
(pour la Fête des Sept Douleurs de la Vierge Marie.)

Debout, la Mère douloureuse
serrait la Croix, la malheureuse,
où son pauvre enfant pendait.
Et dans son âme gémissante,
inconsolable, défaillante,
un glaive aigu s'enfonçait
Ah! qu'elle est triste et désolée,
la Mère entre toute comblée
Il était le premier né.
Elle pleure, pleure, la Mère,
pieusement qui considère
son enfant assassiné.
Qui pourrait retenir ses pleurs
à voir la Mère du Seigneur
endurer un tel Calvaire?
Qui peut, sans se sentir contrit,
regarder près de Jésus-Christ
pleurer tristement sa Mère?
Pour les péchés de sa nation,
elle le voit, dans sa Passion,
sous les cinglantes lanières.
Elle voit son petit garçon
qui meurt dans un grand abandon
et remet son âme à son Père.
Pour que je pleure avec toi
Mère, source d'amour, fais-moi
ressentir ta peine amère.
Fais qu'en mon coeur brûle un grand feu,
l'amour de Jésus-Christ mon Dieu
pour que je puisse lui plaire.
Exauce-moi, ô sainte Mère,
et plante les clous du Calvaire
dans mon coeur, profondément.
Pour moi ton Fils, couvert de plaies,
a voulu tout souffrir.
 Que j'aie une part de ses tourments
Que je pleure en bon fils avec toi,
que je souffre avec lui sur la Croix
tant que durera ma vie.
Je veux contre la Croix rester
debout près de toi, et pleurer
ton fils en ta compagnie.
O Vierge, entre les vierges claire,
pour moi ne sois plus si amère,
fais que je pleure avec toi.
Fais que me marque son supplice
qu'à sa Passion je compatisse,
que je m'applique à sa Croix.
Fais que ses blessures me blessent,
que je goûte à la Croix l'ivresse
et le sang de ton enfant.
Pour que j'échappe aux vives flammes,
prends ma défense, ô notre Dame,
au grand jour du jugement.
Jésus, quand il faudra partir,
puisse ta Mère m'obtenir
la palme de la victoire,
Et quand mon corps aura souffert
fais qu'à mon âme soit ouvert
la beau paradis de gloire,

Amen

Le poème Stabat Mater, un des plus connus de la séquence liturgique, date du douzième siècle. Son auteur est, Jacopone da Todi ( de son vrai nom Jacopo de Benedetti mort en 1306 ), un frère lai de l'ordre des Franciscains.



A sa trentième minute....

Je suis tombée en amour
Ton génie me met en émoi,
Il n'est pas de jouissance plus intense
Que celle que propose ta musicalité

 Je me laisse aller à ton écoute
Vierge de tout autre son que le tien
Aussi vulnérable que peut l'être le silence.
Inévitablement je suis tienne.

Ton langage fait résonance en moi
Douceur et tendresse se mélangent
A mon désir d'être ainsi pénétrée
Par ton empreinte intemporelle

Ensemble laissons émerger
La symphonie de cet éclat
Qui n'est qu'explosion et naissance
D'émotions transcendantes

A t'écouter ainsi,
Je suis ton prolongement
Mon oreille est tienne
Ta place est assurée

Mes larmes sont le témoignage
De cette vie
qui te fait perdurer en mon sein
Émue elles te sont offertes.

Moment de grâce
Qui m'est tellement essentiel
Devant tant de beauté
Je m'incline...

                                                                                
                                                                
                   Pour toi qui lis ce qui n'est pas écrit...
                                                                                 Cello


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