jeudi 4 octobre 2012

Ame dé-résonnante



La vie la mort, naissance et décès rien de plus paradoxal et tant ressemblant au final...



Petit mot dans cette nuit où le sommeil une fois de plus tarde à pointer son nez.

Je suis perdue avec moi même,
Toujours entre deux eaux, deux paradoxes qui ne sont absolument pas compatibles....
L'une espère une vie "normale" sans se prendre la tête, l'autre sait que ça n'existera jamais.
Je suis triste de réaliser cela...
Triste de devoir me résoudre à cette solitude qui me tue elle aussi...
Triste de me voir aussi perdue et incompatible à la vie telle qu'elle est.
Je ne suis rien et ne serai jamais rien !

Illusion que de penser vivre une histoire avec un homme qui n'existe pas et n'existera jamais, car je suis simplement impossible à projeter,
Impossible à partager,
Impossible à aimer car au fond je m'y refuserai toujours.
J'ai mal à écrire cela!
Mal du fond de mes tripes,
Mal de ce mal qui m'habite depuis toujours.
Je pleure, mes larmes chaudes coulent sans retenues, sans pudeur et telles qu'elles sont.
Je ne sais comment je trouverai la paix.
En fermant toutes les portes de mes ressentis face à ces couples qui partagent simplement ce qui m'est impossible à poser.
Mais je le désire tant, moi aussi!
Je prétends être heureuse aussi à deux.
Je ne sais plus, ou pas, ce que cela peut être, ce que cela doit être, je suis paumée.

Lobotomie serait mon alliée pour une vie sans souffrances, sans larmes, sans âme!
La mienne est figée sur une image, un mythe qui ne restera qu'un mirage,
Celui d'être dans une vie à deux, amoureuse et heureuse, épanouie et pleine de partage.
Je ne sais pas comment j'ai pu vivre si longtemps à la poursuite de ce qui ne sera jamais.
Tel un âne et sa carotte, sauf que celle-ci se ratatine au fur et à mesure que j'avance.

J'ai cette ivresse de vouloir retrouver mon père...
Dans ses bras, c'était du bon.
Petite fille j'étais, mais le suis encore tant.
Lui n'est plus, mais ce souvenir m'est cruel,
Cruel, son manque de tout ce qu'il pouvait représenter de rassurant....
Je mélange tout, l'heure tardive et la fatigue y sont pour beaucoup,
Mon manque de lucidité sur cette vie de maudite aussi.
Fantôme de ce moi qui ne sera jamais rien qu'une ombre de ce vide terrifiant...
Vide ou manque, cette attirance vers ce qui n'existe pas,
Mais qu'un jour j'ai touché du bout des doigts, furtivement, pas suffisamment pour construire un être sain et capable de subsister seul.

Je suis dépendante d'un truc qu'il m'est impossible à vivre!
Voilà ma prison, mon calvaire, mon enfer.
Une trop grande souffrance qui laisse à croire que le meilleurs est ailleurs, dans cette abysse que nul ne connaît.
La mort me paraît plus douce depuis que papa m'a montré la voie.
Je n'en ai plus peur....
Elle m attire par cette paix qui s'en dégage, par ce visage si apaisé qu'il avait.
Je suis déjà morte, de l'intérieur, rien de positif ni de progressiste ne peut se poser en moi.
Je ne vis qu'au travers des autres, pour les autres, que ferai-je mes enfants grands?
Dépression, alcoolisme ou autres addictions? 
Rien de mieux ne m'attend, des gardes-fous je n'en aurai plus....
Ceux pour qui je me bats seront autonomes.
Cercle vicieux des paumés.
Quelle connerie d'y avoir tant cru, yeux fermés .

Ma vie est une erreur, elle ne sert à rien avec un tel mal, si ce n'est que de mieux comprendre la douleur de l'autre.
Je ne veux plus être celle là.
Qu'on m'ôte ce don ou cette fonction,
Je ne suis pas digne d'en faire bon usage.
Je ne veux plus vivre les yeux ouverts!
Avancer à l'aveugle me va bien, vivre avec des oeillères un vrai paradis!
Si le prix est d'en rester con,
Je veux bien être cette débile qui se leurre et croit en son bonheur d'être à deux, dans le plus parfait amour rose chamalow et fraise tagada....

En fusion avec sa moitié qu'il me serait important de savoir choyer,
Simplement en con-fiance .....

Je suis morte le jour où j'ai ouvert les yeux sur ma réalité.


Pour toi qui lis ce qui n'est pas écrit.





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